Kareen Guiock brise les codes pour notre plus grand plaisir. Caraïbéenne, journaliste, à la tête du 12:45 d’M6, qui caracole en tête des audiences. Une femme avec des valeurs, de la ténacité et une bonne dose d’humour. Elle nous donne sa vision de la beauté, qui montre à nouveau que c’est une femme de tête.

 

Qu’est-ce que la beauté signifie pour toi ?
La beauté pour moi, c’est une énergie et elle symbolise le joli chemin parcouru vers soi- même. Plus on s’accepte tel que l’on est, plus on accueille l’héritage derrière chaque trait, plus on mesure l’impact de chacun de nos propres choix et plus on irradie. Pour moi, c’est ça la beauté. Un mélange d’humilité et d’apaisement. Ca se perçoit sur un visage, dans une allure. Je suis très sensible à ça. C’est peut-être la définition du charme. Mais pour moi, il est plus fascinant, plus profond que ces beautés plastiques qui peuvent être spectaculaires mais qui, souvent, ne se nourrissent que d’elles- même et portent cette peur du temps, du vieillissement.

 

Est-ce que tu te reconnais dans les standards de beauté actuels ?
C’est moi qui définis mes standards. Depuis toute petite, j’ai fonctionné comme ça. Inconsciemment, je voyais bien que la société française ne me proposait aucun modèle qui me ressemblait, aucun référent, donc je me suis tournée très jeune vers les Etats- Unis. C’est l’avantage d’avoir grandi en Guyane et en Guadeloupe. Grâce aux satellites, on avait accès à MTV, BET. Je vous parle là des années 80/90. J’étais fan de chanteuses de RNB inconnues en France, je les trouvais belles. Je me reconnaissais en elles, je copiais leurs looks. Cela dit, j’avais aussi le choix autour de moi. La CaraÏbe et la Guyane ont toujours vu émerger des femmes fortes, belles et inspirantes. De Christiane Taubira à Emeline Michel, en passant par Tanya Saint- Val ou Joëlle Ursull. Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux, les limites des standards ont explosé et toutes les beautés sont visibles. Que certains magazines soient incapables de valoriser toutes les beautés me touche moins aujourd’hui que je peux y avoir accès sur mon téléphone.

 

Si tu étais  ministre de la beauté française, quelle serait ta première décision ?
Des séances chez les psy pour que les femmes prennent conscience de leur beauté naturelle, unique et pour que les hommes eux- même cessent d’être conditionnés et apprennent, en particulier les hommes noirs, à aimer leurs femmes naturelles. Ensuite, je lancerai une nouvelle commission d’éthique sur la chirurgie esthétique, pour que certains professionnels cessent d’altérer plus que révéler la beauté de leurs patientes.

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Kareen Guiock, à voir sur M6 et à suivre sur instagram.

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