Selon une enquête publiée le 8 octobre dans le  Times, de nombreuses agence de mode se sont mises à recruter des mannequins dans un camp de réfugiés.

Les mannequins recrutés au sein du camp viennent défiler motivés par de fausses promesses d’ avenir dans la mode. 3 semaines dans une nouvelle vie en Europe puis renvoyées au sein du camp sous de faux prétextes, comme l’impression qu’elles auraient donnés.

De vaines promesses, qui ont donné espoir à de jeunes femmes, hommes au quotidien déjà si difficiles.

 Des personnes au statut de réfugiés sont recrutées sans l’assurance de pouvoir rester ensuite dans le pays d’accueil. Certains affirment avoir dû retourner dans les camps où ils avaient été repérés. 

Le camp cité est celui de Kakuma, au Kenya, géré par le United Nations High Commissioner for Refugees.

 L’objectif ?

Donner l’illusion de  la diversité dans l’industrie de la mode et à moindre coût.

C’est l’objectif, car en effet, sous couvert de diversité, inclusion et des beaux discours, se cache une industrie qui ne change pas profondément. Malgré cela, les podiums restent majoritairement dominés par des modèles blancs. 

Cette nouvelle enquête secoue l’industrie de la mode . Cette notion d’inclusivité et diversité n’est pour certain qu’un masque.

L’histoire de Achol Malual Jau

 Achol Malual Jau,  une jeune sud-soudanaise de 23 ans.

Cette jeune femme a été recrutée et a passé à peine cinq mois dans la vie d’une jeune mannequin  pour au final devoir rentrer au camp de réfugiés. Cinq mois après cette “incroyable” expérience, la voilà de retour au point de départ .

Comment se justifie son agence ?

 Un bilan jugé négatif. L’agence aurait perdu des “millier d’euros”

De son côté, Achol Malual Jau dit avoir travaillé sans avoir reçu un quelconque argent. Et se serait retrouvé avec une dette d’environ 3 000 euros.

Dans le milieu de la mode, les agences paient le vol et les dépensent à côté. Puis une fois qu’elles se font connaître, les agences se remboursent les frais avancés.

Les cas comme celui d’Achol sont nombreux. De nombreux  mannequins ont témoigné dans l’enquête du Times. Une autre réfugiée du camp a pu raconter anonymement qu’elle aurait signé un contrat, a été envoyée à Paris pour  17 jours puis renvoyé au Kenya, avec sur le dos, une dette de 2000 euros à payer.

Le camp de Kakuma abrite à l’heure actuelle plus de 200 000 personnes selon l’UNESCO, dont des réfugiés rwandais, congolais ou encore des sud-soudanais.

« We are not a trend! »

Mari Malek, mannequin sud-soudanaise et ancienne réfugiée aujourd’hui, a créé l’organisation Runways To Freedom avec le slogan « We are not a trend! ».

Elle dénonce ces injustices faites pas les agences de mannequinat. Une plateforme de soutien pour les réfugiés.

Leave a comment