Une femme sur cinq est victime de violence sexuelle dans sa vie. 

Les personnes homosexuelles et transgenres sont plus de 2 fois plus souvent confrontées à cette violence.  Et parmi cette vague d’agression, une infime fraction est dénoncée, et avec très peu de conséquences pénales.

Pourtant même avec ces statistiques en notre possession, l’agression sexuelle reste un crime sous-déclaré.

Ces faits sont au centre de la campagne de sensibilisation « Tags Against Crime »  de la marque de mode suisse Maison Blanche et Jung von Matt LIMMAT lancée dans le cadre de la dernière collection de la marque à la Fashion Week de New York.

Pourquoi les agressions sexuelles sont sous-déclarées ?

Les personnes victimes d’agressions sexuelles  souffrent souvent en silence. Ses personnes préfèrent garder leur vécu pour eux  par honte ou par peur des conséquences, des réactions de leur entourage, ou des forces de l’ordre. On ne peut leur donner tort, car peu de plaintes déposées aboutissent à  une condamnation. 

Pour rappel : seul 9 % des violeurs sont poursuivis en justice, et 3 % purgent une peine de prison. Il est choquant de constater que 97 % des violeurs sont libérés. 

Cela serait dû à un manque de preuve, qui se réfère souvent à l’ADN de l’auteur de l’agression. D’ailleurs ce sont les vêtements qui sont décisifs dans ce genre de situation. 

Tag Against Crime qu’est-ce que c’est ?

La campagne fait partie de la 2024 Runway Collection de Maison Blanche, baptisée « DNA ». Le coup d’envoi de la campagne a été donné lors du défilé du 10 septembre à la Fashion Week de New York.

On y retrouve des mannequins présentant les looks de la collection « DNA » ancrés dans le  thème de l’ADN . Une collection pour mettre en lumière le facteur des preuves ADN dans les crimes sexuels.

De plus, la campagne s’est propagée en Suisse, et a obtenu le soutien de « DAO – Dachorganisation Frauenhäuser Schweiz und Liechtenstein » , une  organisation faîtière regroupant toutes les maisons d’accueil et des refuges destinés aux femmes victimes de violence et à leurs enfants en Suisse et du Liechtenstein. Et « Stiftung gegen Gewalt an Frauen und Kindern », une Fondation contre les violences faites aux femmes et aux enfants

Dans cette collection, on retrouve des étiquettes de lavage avec écrit « Do not wash if you’ve just been sexually assaulted », accompagnée d’un site web indiquant comment recueillir le plus de preuves ADN où obtenir de l’aide.

Quels sont les objectifs ?

Alors que le nombre d’agressions sexuelles ne fait qu’augmenter le sujet lui reste tabou.  Leur campagne  « Tags Against Crime » ne cherche pas qu’à informer. Ils veulent avant tout faire avancer le sujet sur la violence sexuelle. 

En conclusion, grâce à cette collection, la marque donne aux individus les moyens de faire entendre leurs voix pour  lutter contre l’injustice. Ils  reconnaissent le pouvoir de notre ADN qui représente la preuve inébranlable pour plaidoyer. Nous aimerions que la voix des victimes soient plus prise en considération sans avoir forcément besoin de cet ADN pour enquêter.

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